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Coin des pépites N°3 - Hack Infection
Le Coin des Pépites n°3
Qu'est-ce que c'est ?
.hack//Infection, le premier volet d'une quadrilogie de J-RPG exclusive à la Playstation 2, dont le propos se situe parallèlement à la série d'OAVs .hack//Liminality et suite à la série télévisée .hack//Sign, mais avant le manga .hack//Dusk (Le bracelet du Crépuscule), dont l'action se situe elle-même avant la trilogie .hack// G.U. (toujours sur PS2), qui suit la série d'animation .hack//Roots.
Et vous, vous suivez ?
Si vous avez répondu oui, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle : soit vous êtes un génie, soit vous êtes un psychopathe. Soit vous êtes déjà fan de la série .hack// (ce qui revient au même).
De quoi ça parle ?
Nous sommes en 2005, que le temps passe vite. La planète se remet à peine d'une mystérieuse catastrophe informatique baptisée Pluto's kiss, qui a privé des millions de foyer de leur accès à Youporn et aux vidéos de chatons qui font la danse du ventre (insérez des violons ici). Alors que les autorités ignorent encore s'il s'agit d'un accident, d'un attentat ou d'un problème de mise à jour Windows, la société CyberConnect2 cartonne à l'internationale avec The World, un RPG multijoueur d'heroic fantasy en réalité virtuelle au sujet duquel circulent des rumeurs préoccupantes : bugs inexpliqués, glitchs, pertes de conscience suspectes... comme à chaque sortie d'un jeu Ubisoft !
Alors que Kite explore un donjon en ligne avec Orca, son meilleur ami, une entité non identifiée apparaît et tente de corrompre leurs données ; ce que Kite évite de justesse grâce au sacrifice de son compagnon et à l'irruption d'une étrange jeune fille, qui lui donne le pouvoir d'altérer le code source du jeu. Ce que les gens qui jouent sur Steam appellent « un lundi ». Orca étant désormais introuvable, et Kite déclaré hors-la-loi, ce dernier va écumer The World pour découvrir la vérité sur l'Epitaphe du Crépuscule, poème épique entre les lignes duquel semble cachée la clé de l'énigme.
Pourquoi c'est culte ?
- Parce qu'au scénario, c'est Kazunori Ito qui chapeaute, et que cet homme est un génie. Il a notamment bossé avec Mamoru Oshii sur les deux films de Patlabor et de Ghost in the Shell, ainsi que sur son film live Avalon (les vrais savent). Il a également signé le scénario du légendaire Rudora ni Hihou, dernier grand RPG de Squaresoft sur Super Famicom. Le gars, dans sa tête, niveau prise de tête, c'est Death Note tous les jours. Mais c'est pour ça qu'on l'aime.
- Parce qu'aux concept-arts et au chara-design, c'est Yoshiyuki Sadamoto qui s'y colle, et que le gars n'est pas mauvais non plus puisqu'on lui doit, entre autres, les personnages d'Evangelion et de Nadia et le Secret de l'Eau Bleue. Forcément, sur un CV, ça claque. Moi sur le mien, tout ce que j'ai, c'est « arrive à toucher son nez avec sa langue » (le jeu le plus difficile du moment avec Elden Ring).
- Parce que c'est LE titre historique qui a lancé la mode de l'isekai au Japon (genre narratif que nous évoquions la semaine dernière à l'occasion de notre deuxième chronique, à lire absolument ici : https://www.latouchegeek.fr/blog/post/coin-des-pepites-2.html ! Le deuxième paragraphe va vous étonner !). Ou alors c'est le roman Sword Art Online, on ne sait pas trop bien, les deux sont mystérieusement sortis à quelques mois d'intervalle. Qui, de l'oeuf, de la poule ou du Colonel Sanders, est venu en premier ? Seuls les employés de KFC connaissent la réponse.
- Parce que c'est le plus ambitieux projet transmédia de son temps, un pari créatif fou, décliné simultanément en série d'animation télévisée, OAV (série d'animation uniquement vendue sur support physique), manga jeune public et jeu vidéo à épisode (ce qu'avait déjà tenté El Dorado Gate, sur Dreamcast, en l'an 2000. Sans grand succès. « Forcément, dira Morgan du shop : c'est une console Sega ») ; chacun représentant une pièce du puzzle à reconstituer (pour la plus grande joie des banquiers de l'époque).
- Parce que depuis, .hack// est devenue une licence mythique, qui a fait l'objet d'innombrables déclinaisons, incluant des romans, un jeu de cartes à collectionner, deux longs métrages cinéma et un jeu de combat sur PS3 (.hack//Versus, inédit sous nos latitudes). Elle ne fait pas encore le café, mais c'est en cours de réflexion.
- Parce que si le titre n'est pas très beau (encore que les jeux vidéo, c'est comme les gens : ce ne sont généralement pas les plus beaux qui vieillissent le mieux), il est porté par une ambition narrative folle : créer un méta-jeu vidéo dans le jeu vidéo. Dans .hack//, vous ne ferez pas qu'explorer des zones générées aléatoirement et taper sur des monstres avec vos compagnons gérés par la console : vous consulterez aussi vos mails, les sites d'actus et les forums spécialisés en quête d'indices pour retrouver Orca. ça vous changera de vos recherches internet sur les nichons.
- Parce que la société CyberConnect2 n'est pas seulement la firme sans scrupules qui commercialise The World dans le jeu, mais aussi l'éditeur du jeu dans la vraie vie, et que c'est quand même rare les sociétés qui ont autant de second degré.
- Parce que sans ce jeu, CyberConnect2 n'aurait peut-être jamais percé sur le marché, et qu'on lui doit (entre autres) les jeux de la trilogie Little Bronx (Tail Concerto, Solatorobo, Fuga Memories of Steel), Asura's Wrath et les Naruto Ultimate Ninja Storm. Pour un petit studio de passionnés, ce n'est pas encore la consécration, mais c'est un beau parcours quand même, comme ils disent les commentateurs sportifs.
- Parce qu'en plus d'être un de ses membres fondateurs et coordonnateur du projet .hack//, Hiroshi Matsuyama est un mec en or, et que vous pourrez vous faire dédicacer le disque à la prochaine Japan Expo. Pour la petite histoire, on lui doit également DBZ Kakarot, Final Fantasy VII : G-Bike, ainsi que les Naruto Ultimate Ninja Storm, toujours. Décidément. Il est partout, Naruto. En même temps, c'est normal, il peut se multi-cloner.
- Parce que le grunty noble. Imaginez : une sorte de Chocobo mi-vache, mi-Roselyne Bachelot, qui parle franglish ou franponais, c'est-à-dire mieux que les trois quart des collégiens en 2022. ça ne vous vend pas du rêve, ça, sérieusement ? En plus, les fans de Roselyne Bachelot seront aux anges : on peut le chevaucher aussi.
- Parce que pour le même prix, le jeu est vendu avec le DVD du premier épisode d'.hack//Liminality, qui se déroule parallèlement aux aventures de Kite mais dans le monde réel. Un animé de 45 minutes réalisé par Koishi Mashimo (Noir, Wild Arms Twilight Venom, mais aussi les séquences animées de Xenogears), sur une bande originale de Yuji Kajiura (Noir, Tsubasa Reservoir Chronicle, Fate Zero, Puella Magi Madoka Magica, Demon Slayer, ainsi que les épisodes II et III de Xenosaga...). Ça en fait, du beau monde. Moi, quand j'invite quelqu'un à mon anniversaire, il n'y a que les huissiers qui viennent.
- Parce que quand il va sur internet, Kite surfe. Badum Tssssss.
A qui ça ne s'adresse pas ?
- A ceux qui ont trouvé que le scénario du dernier Kirby était compliqué.
- A ceux pour qui un J-RPG, c'est 200 heures minimum. Parce que chaque épisode de la saga se boucle en une quinzaine d'heures environ. C'est peu et en même temps, c'est le temps qu'il faut pour finir Final Fantasy XV en ligne droite, ou pour invoquer les Chevaliers de la Table Ronde dans Final Fantasy VII. Et compte tenu de la répétitivité du gameplay, c'est pile juste ce qu'il faut.
- A ceux qui ne jurent que par la V.O. parce que celle-ci est présente sur le disque, oui. Mais il faut la débloquer en terminant le jeu. ça aussi, c'est un concept.
- A ceux qui ne peuvent pas piffrer l'animation japonaise parce que quand même, niveau persos et thématiques, on nage en plein dans les gros yeux et les cheveux violets qui font « kyaaaa » et qui ont des crises existentielles dès qu'ils doivent ouvrir un bocal de cornichons.
- A ceux qui aiment que leurs jeux se terminent à la fin (nous ne jugeons pas). Parce que chaque épisode se termine sur un cliffhanger aussi malin qu'insoutenable, et que ça ne donne qu'une envie : se procurer la suite d'urgence.
A qui ça s'adresse ?
- A ceux qui aiment les curiosités et les expériences, mais qui n'ont pas forcément envie de tester l'échangisme ou le BDSM.
- A ceux qui aiment leurs jeux traduits en français (textes écrits uniquement), parce qu'ils ont dormi pendant leurs cours d'anglais .
- A ceux qui ont vu .hack//Sign et qui voudraient connaître la suite, ou ceux qui ont acheté .hack//G.U. Last Recode sur PS4 ou Switch et qui voudraient savoir ce qui se passe avant. Ou ceux qui ont lu .hack//Cell après avoir visionné .hack//Sekai no mukou ni et la moitié de .hack//Quantum dans le désordre pour essayer de comprendre .hack//Link.
- A ceux qui veulent jouer à un MMO mais qui n'ont pas d'amis et pas de sous pour payer l'abonnement.
Indice d'indispensabilité
7/10
Un jeu double A typiquement japonais, original et généreux, qui pêche par la répétitivité de son gameplay et sa technique d'un autre temps, mais se démarque par son ambition formelle, son propos méta et la qualité de son world building.
Oh, et au fait, juste pour info : ça se prononce « dot hack ».
Ne nous remerciez pas, nous ne faisons que notre métier.
Pour prolonger : plusieurs œuvres du projet ont bénéficié d'une traduction française : les mangas .hack//Dust, .hack//G.U+ et .hack//XXXX, le film d'animation .hack//G.U. Trilogy (qui reprend et condense les trois épisodes de .hack//G.U. sur PS2), ainsi que les séries d'animation .hack//Sign et .hack//Roots, mais ces titres ne figurent désormais plus au catalogue des éditeurs. Il reste toutefois possible d'en trouver régulièrement sur le marché de l'occasion, alors restez vigilants.
Côté jeux vidéo, le remaster des épisodes G.U. est toujours disponible en démat' sur PS4 et Switch sous le titre .hack//G.U. Last Recode, incluant un chapitre de conclusion inédit et un long résumé de la quadrilogie originelle sous forme cinématique. Et si vous nous le demandez poliment, on peut même essayer de vous commander la version physique, dites donc.
Quant aux nostalgiques qui aiment la thématique du jeu dans le jeu, ils se régaleront avec les deux Pixel Ripped sur Playstation VR et Steam.
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